Les ports aux plâtres

Le gypse et le plâtre ont tenu une place importante dans le commerce des vallées de la Seine et de l’Oise au XIX^e siècle. Le matériau extrait dans les carrières d’Île-de-France situées entre Argenteuil et Vaux-sur-Seine, et éventuellement transformé sur place, a été largement écoulé en France et dans le monde. De nombreux ports fluviaux du nord-ouest de la France ainsi que les ports maritimes de Rouen et du Havre ont été concernés par ce négoce.

Après une étude du port de La Frette-sur-Seine (Val-d’Oise), de son aspect et de son fonctionnement, on présente les différents acteurs du commerce du plâtre : marchands, ouvriers des ports et mariniers, exploitants de carrières des buttes du Parisis (Herblay, Montigny, Cormeilles). Les enjeux liés au paysage et à l’environnement sont abordés. Outre les besoins de la construction, les différents usages du plâtre mettent l’accent sur un aspect peu connu : l’utilisation du produit comme amendement agricole, avant l’apparition des phosphates et des engrais chimiques. On étudie également les principales aires de commercialisation du gypse et du « plâtre de Paris » en Normandie et en Picardie, mais aussi à Bordeaux, et jusqu’en Belgique et en Angleterre ou encore aux Etats-Unis d’Amérique.

L’auteur Jacques Hantraye est professeur agrégé d’histoire dans l’enseignement secondaire. Docteur en histoire, chercheur associé au Centre d’Histoire du XIX^e siècle (EA 3550) et membre de l’équipe du Musée du Plâtre, il a consacré plusieurs ouvrages et articles à l’histoire sociale et culturelle du XIX^e siècle, notamment Les Cosaques aux Champs-Elysées (Belin, 2005), Pierre Dardenne, le récit d’un civil dans la campagne de France de 1814 (CTHS, 2008), L’ascension de la famille Lambert de Cormeilles-en-Parisis, XVII^e-XIX^e siècle (Musée du Plâtre, 2007 et 2008), Histoire et fonctionnement d’un lieu de sépulture à l’époque contemporaine. Le cimetière de Meulan (Ville de Meulan-en-Yvelines, 2013), Les origines guadeloupéennes du sculpteur Boulogne, 1650-1960 (Musée du Plâtre, 2015) ainsi que plusieurs articles dans La Lettre Blanche du Musée du Plâtre.

Le travail inédit et complet de Jacques Hantraye s’appuie sur une multitude de sources et d’archives. Il totalise 212 pages et une nombreuse iconographie (225 illustrations et 90 cartes et encadrés). Edité par le Musée du Plâtre de Cormeilles-en-Parisis, l’ouvrage a reçu le soutien financier de la Ville de La Frette-sur-Seine et du Crédit Agricole d’Ile-de-France (Caisse locale de Conflans-Ste-Honorine – agences de Cormeilles-en-Parisis, Herblay et Conflans-Ste-Honorine).