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La Frette-sur-Seine, entre Seine et ciel
Que Le nom de notre cité soit tiré du latin « Fractam (breche ou passage) ou bien liée au rôle de ville portuaire accueillant le fret des bateaux, La Frette-sur-Seine a toujours été un lieu d’accueil et de passage.
Bien qu’aucun site préhistorique n’ait été trouvé à La Frette, nul doute que l’occupation de la région est ancienne.
Les découvertes de deux hâches, datant du néolithique, et des restes de poteries gallo romaines trouvées à La Frette sur seine en sont autant de preuves.
Nos ancêtres Gaulois « les Parisii » habitent cette partie du Bassin Parisien à laquelle ils ont laissé leur nom le « Parisis » et qui donnera son nom à Paris.
Notre acte de naissance
Au VIIIe siècle, l’Abbaye de Saint-Denis reçoit en donation un territoire entourant Cormeilles sur lequel s’implantera le village de La Frette sur Seine.
Au XVIIème siècle, le village est englobé dans les chasses royales de Saint Germain créées sous Louis XIV.
Un mur (ou des escarpements) empêchait les « bêtes féroces » de quitter la forêt en traversant la Seine et des portes, fermées en temps de chasse, limitaient les déplacements des Frettois.
La carte la plus ancienne de La Frette que nous possédons date de 1744 (elle est due à l’abbé Delagrive).
On y voit un village au bord de l’eau et un plateau, couvert de vignobles, dominant l’agglomération.
En 1781, on compte, sur les cartes d’intendance, une soixantaine d’habitations alignées le long du chemin de halage et reliées au « plateau » par une sente et deux chemins.
Village révolutionnaire
En 1790, à la Révolution, Les Frettois déterminés obtiennent la création d’une commune autonome et, en 1791, la délimitation d’un territoire pris sur ceux de Cormeilles et de Montigny.
Ce ne fut pas chose aisée mais jamais les contours de la ville actuelle ne furent remis en question.
En 1844, sous le règne de Louis Philippe 1er, roi des Français, la paroisse obtient le statut de succursale et peut avoir, à partir de 1851, son curé.
Depuis plus de 800 ans, Port sur la Seine, Viticulture, carrière de Plâtre et culture du lilas sont les raisons de vivre des habitants de La Frette sur Seine de génération en génération, de père en fils, de mère en filles, le travail est dur mais la terre est belle et le cadre est magnifique.
Notre vignoble
La vigne a été implantée dans la région parisienne dès le IVe siècle.
Les Abbés de Saint-Denis ont compris tout l’intérêt de nos pentes abruptes et l’exposition au doux soleil de nos sols fertiles pour développer la vigne.
Les Frettois de marins sur la Seine sont devenus vignerons sur leurs terres.
La Frette-sur-Seine se trouve au cœur du vignoble qui produit ce qu’on appelle désormais « le vin de France ».
Ce vin fameux apprécié à la cour des rois de France qui se sont succédés au cours des siècles.
La vigne devint alors la principale ressource de nos ainés et la plupart des métiers exercés dans la commune en dépendit.
Ils n’en ont pas pour autant oublié les travaux du port, de la pêche.
Le port
L’activité du port fluvial existe depuis l’époque gallo-romaine : un chemin conduisait de l’oppidum de Taverny au port de La Frette. Il semble que déjà au IXe siècle on charge à La Frette de la pierre à plâtre ; mais ce n’est qu’au XIIIe siècle que La Frette sur Seine est citée dans de nombreux documents.
Les pierres à plâtre
Le calcaire, qui constitue l’essentiel des coteaux, est très tôt exploité et vous aurez compris que la voie la plus pratique pour expédier leur production est notre jolie fleuve, la Seine.
Imaginez, les nombreux bateaux faisant halte à la Frette-sur-Seine, pour y charger le plâtre et le vin.
L’activité était si prospère qu’en 1370, on demanda au port et au champ à « plastre » une contribution de 40 livres pour payer la rançon du Roi Jean II le bon soit 693 euros...
Un port ? non 3 ports d’embarquements sur les rives frettoises :
- Le premier, à l’emplacement actuel du Square Marcel Deshayes
- Le deuxième à l’endroit de la Base des Sports Nautiques, en fonction jusqu’en 1920,
- Le troisième, entre l’église et la Côte à Boivin, est réservé aux expéditions de vin.
Le tout, sous le regard bienveillant de notre petite église, édifiée entre le XIIe et le XIIIe siècle, consacrée à Saint-Nicolas, patron des enfants, des écoliers et des marins, assurant ainsi la protection des mariniers.
Un port, des vignobles et désormais des lilas
Au XIXe siècle, on délaisse le vignoble et un peu le fret, et apparaissent les cultures du lilas, nouvelle source de revenu pour les Frettois.
Dès le début de la floraison, tous les travaux sont suspendus.
Imaginez toute une communauté, unis par l’effort, qui dès l’aube fait les bouquets que l’on va porter aux Halles de Paris le soir venu.
Une bonne année peut rapporter une vingtaine de milliers de francs (de l’époque !) aux ramasseurs.
Imaginez ces coteaux qui se parent de bleu, de blanc, de violet, couleurs qui côtoient le bleu de la seine et qui enchanteront les peintres et les écrivains, qui ne cesse désormais de venir se ressourcer sur les rives de notre commune.
Vous entendez le bruit du train qui apporte le progrès ?
Il arrive en 1892 et comme le site est magnifique, on crée une halte en 1894 pour faciliter la venue des Parisiens qui profitent des nombreux hôtels et restaurants au bord de l’eau.
On sait recevoir à La Frette sur Seine.
En un siècle, la population passe de 420 habitants (en 1899) à 4 738 en 2021.
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